Editorial N°23

Emilienne N. SOUE

La nouvelle donne continentale

Avec leur première conférence d’ampleur qui s’est tenue à Yaoundé les 24 et 25 juin 2013, les chefs d’Etat de la CEEAC, la CEDEAO et la CGG ont démontré qu’ils peuvent anticiper sur les problèmes du continent. Ainsi se confirme le changement radical et durable de ces dirigeants  qui ne veulent plus jouer la carte de l’attentisme, dans un contexte de mondialisation marqué par le déséquilibre entre le Nord et le Sud. Le Sud, surtout africain pèche par sa lenteur à penser intégration réelle, qu’elle fût régionale ou sous- régionale. Et pourtant ! Des exemples de communautarisme font florès dans les autres continents. A l’instar du G8 ou de l’Union Européenne des désormais 28, avec la dernière entrée de la Croatie. Depuis la crise de l’euro, les 27 pays n’ont eu de cesse de se retrouver. L’objetif de ces rencontres de sommet,  empêcher la désintégration de l’Union. Car, la ruine d’un de leurs peut avoir des conséquences durables sur toute l’Europe. La leçon semble avoir été assimilée dans le continent  où des dirigeants velléitaires oscillent entre désir d’intégration et peur du recul de souverainetés de leur Etats.

Comme l’Occident, le continent souffre  sa crise. Des actes de piraterie, et d’autres trafics illégaux sévissent  au large du Golfe  Guinée, cette région du littoral que 8 pays ont en partage. Une menace réelle sur l’économie et le développement des pays de la région.

Mme NAVANETHEM PILLAY: Haut-commissaire aux droits de l’homme

La nomination de madame NavanethemPillay comme haut-commissaire aux droits de l’Homme a été approuvée par l’Assemblée Générale le 28 juillet 2008, elle a pris ses fonctions le 1er septembre 2008.

Mme Pillay, sud-africaine, a été la première femme à ouvrir un cabinet d’avocats dans sa province d’origine du Natal, en 1967. Durant les années suivantes, elle a défendu les activistes anti-apartheid, mis en évidence l’usage de la torture et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers de Robben Island.

Elle fut également maître de conférences à l’Université du Kwazulu-Natal puis vice-présidente du Conseil de l’université de Durban Westville. En 1995, à la fin de l’apartheid, elle devint juge suppléante à la Cour Suprême  d’Afrique du Sud  et, la même année, elle fut élue juge au Tribunal Pénal International pour le Rwanda où elle servit pendant huit ans, dont quatre come présidente  (1999-2003). Elle joua un rôle critique pour la promotion par le TPIR d’une jurisprudence novatrice en matière de viol en tant que génocide, ainsi que sur la liberté d’expression et l’incitation à la haine.

NOTE DE LECTURE: L’entreprenant OHADA expliqué.

La réforme entreprise par les Etats membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) en 2011 a touché le droit du Commerce et les acteurs de ce secteur. Deux enseignants camerounais ont choisi de faire la lumière dans un livre, sur ce nouvel acteur qu’est « l’entreprenant ».

Un auteur postule que, les lois doivent être conçues à la mesure des peuples pour lesquels elles seront vouées à s’appliquer. A cette maxime, le législateur OHADA a probablement pensé en amorçant en décembre 2011, une réforme de certains Actes Uniformes (AU). De celle du Droit Commercial Général (DCG), un nouvel acteur juridiquement reconnu est né : c’est  l’ « entreprenant ». Qui est ce nouvel acteur ? Deux enseignants camerounais dont les noms ne sont pas inconnus des facultés de sciences juridiques et politiques, notamment  celle de l’Université de Yaoundé II, n’ont pas attendu que l’encre du législateur OHADA du 15 décembre 2011 sèche complètement du journal officiel pour se lancer dans une analyse scientifique profonde et avérée à l’effet de répondre à ce questionnement. Saisir l’esprit que le législateur a entendu insuffler à cette institution nouvelle dans l’office créatrice par l’article 30, nouveau de l’AUDCG. Tel est le dessein que le Pr Paul-Gérard Pougoué et son pair Sylvain Sorel Kuaté Tameghé se sont proposé d’atteindre en publiant aux Presses Universitaires d’Afrique, un ouvrage de 268 pages.

DOSSIER SPECIAL: Golfe de Guinée

Depuis la fin de la guerre froide et à la faveur de la période post 11 Septembre 2001, le Golfe de Guinée connait des mutations liées à l'explosion-révolution du trafic maritime conteneurisé. La sécurisation du Golfe de Guinée est-elle une  solution allant dans le sens d'un développement harmonieux et durable des États de ladite zone ? Quelles sont les enjeux  de la sécurisation et les perspectives au regard du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sureté maritimes qui s’est tenu les 24 et 25 juin 2013 à Yaoundé?

Du 24 au 25 juin 2013, le Cameroun a abrité le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sûreté maritimes, qui s’est tenu au Palais des Congrès  à Yaoundé. Plusieurs chefs d’Etats ou leurs représentants, les représentants des organisations internationale, ont effectué le déplacement du Cameroun, accompagnés de fortes délégations. Pendant deux jours,  chefs d’Etat et experts ont planché sur les stratégies communes pour la sécurisation de la région. Les travaux se sont alors articulés autour de trois piliers fondamentaux, à savoir la Déclaration des Chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sureté et la sécurité dans l’espace maritime commun, un code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre et enfin un mémorandum conclu en vue de réaliser une meilleure coopération entre les centres régionaux de sécurité maritime de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ( CEEAC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée(CGG).« En ma qualité d’hôte de ce sommet, il me revient une fois de plus de prendre la parole à la fin de nos travaux. Je suis d’autant plus à l’aise dans ce privilège qu’il me permet de saluer l’esprit constructif qui a animé les travaux de Yaoundé qui s’achèvent. Je tiens à dire toute ma appréciation pour les différents apports qui ont permis de dégager notre horizon sécuritaire, ouvrant ainsi la perspective d’une grande maîtrise de l’océan », avait alors solennellement déclaré le président camerounais, son Excellence Paul Biya, lors de son discours de clotûre. Le chef des armées camerounaises soulignait ainsi la volonté consensuelle des dirigeants des deux sous-régions ayant en partage les eaux du golfe de Guinée de venir à bout de cette hydre de mer insaisissable qui prend le visage de la piraterie maritime et d’autres activités illicites connexes. Il était donc question de d’adopter une stratégie  commune qui contribuera à la régionalisation de la sécurité collective sur la façade atlantique des pays du Golfe de Guinée. Et le volontarisme des dirigeants de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG s’est traduit par la décision unanimement saluée de créer un Centre inter-régional de coordination dont le siège sera à Yaoundé, en terre camerounaise.

DOSSIER SPECIAL: Golfe de Guinée

De la course aux ressources énergétiques au souci sécuritaire

Depuis la fin de la guerre froide et à la faveur de la période post 11 Septembre 2001, le Golfe de Guinée connait des mutations liées à l'explosion-révolution du trafic maritime conteneurisé. La sécurisation du Golfe de Guinée est-elle une  solution allant dans le sens d'un développement harmonieux et durable des États de ladite zone ? Quelles sont les enjeux  de la sécurisation et les perspectives au regard du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sureté maritimes qui s’est tenu les 24 et 25 juin 2013 à Yaoundé?


Du 24 au 25 juin 2013, le Cameroun a abrité le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sûreté maritimes, qui s’est tenu au Palais des Congrès  à Yaoundé. Plusieurs chefs d’Etats ou leurs représentants, les représentants des organisations internationale, ont effectué le déplacement du Cameroun, accompagnés de fortes délégations. Pendant deux jours,  chefs d’Etat et experts ont planché sur les stratégies communes pour la sécurisation de la région. Les travaux se sont alors articulés autour de trois piliers fondamentaux, à savoir la Déclaration des Chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sureté et la sécurité dans l’espace maritime commun, un code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre et enfin un mémorandum conclu en vue de réaliser une meilleure coopération entre les centres régionaux de sécurité maritime de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ( CEEAC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée(CGG).« En ma qualité d’hôte de ce sommet, il me revient une fois de plus de prendre la parole à la fin de nos travaux. Je suis d’autant plus à l’aise dans ce privilège qu’il me permet de saluer l’esprit constructif qui a animé les travaux de Yaoundé qui s’achèvent. Je tiens à dire toute ma appréciation pour les différents apports qui ont permis de dégager notre horizon sécuritaire, ouvrant ainsi la perspective d’une grande maîtrise de l’océan », avait alors solennellement déclaré le président camerounais, son Excellence Paul Biya, lors de son discours de clotûre. Le chef des armées camerounaises soulignait ainsi la volonté consensuelle des dirigeants des deux sous-régions ayant en partage les eaux du golfe de Guinée de venir à bout de cette hydre de mer insaisissable qui prend le visage de la piraterie maritime et d’autres activités illicites connexes. Il était donc question de d’adopter une stratégie  commune qui contribuera à la régionalisation de la sécurité collective sur la façade atlantique des pays du Golfe de Guinée. Et le volontarisme des dirigeants de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG s’est traduit par la décision unanimement saluée de créer un Centre inter-régional de coordination dont le siège sera à Yaoundé, en terre camerounaise.

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