Editorial N° 21

Georges Daniel Lembe

Sénatoriales 2013: Les dessous de la polémique !

Dans son discours de fin d’année, le président de la République l’avait annoncé lorsqu’il présentait à la nation son programme politique pour l’année 2013. L’opinion publique savait donc que cette année, auraient lieu et avant toute autre chose, les élections sénatoriales, les toutes premières dans l’histoire de notre pays. Cependant, personne n’osait admettre le chronogramme présidentiel.
La levée de boucliers avait déjà commencé dans les Etats-majors de partis politiques et au cœur de la société civile au sujet de cette surprenante décision présidentielle d’organiser les sénatoriales avant les municipales. Sans grande conviction, il est évoqué l’illégitimité des actuels conseillers municipaux qui ne sont encore à leur poste que du fait du décret présidentiel de prorogation de leur mandat. Cette situation hybride entre légalité et légitimité participerait à décrédibiliser la démocratie camerounaise, pensent les opposants au Président Paul Biya. Il aurait pourtant été plus correct de faire élire la toute première cuvée de sénateurs camerounais par un collège électoral légal et surtout légitime aux yeux de tous.

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME: Le vrai visage du 08 mars

Le Cameroun a célébré, le 08 mars 2013, la 28ème édition de la Journée Internationale de la Femme, placée sous le thème « Elimination et Prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles ». En marge de l’aspect récréatif du 08 mars, bon nombre d’activités ont été organisées par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF).

«Depuis l’âge de 15 ans, 55% de femmes ont subi des violences physiques, principalement exercées par leur mari ou partenaire; parmi les femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, 20% l’on fait contre leur gré, en particulier celles ayant eu des rapports avant l’âge de 13 ans (30%) ; dans l’ensemble, 64% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences sexuelles, 8% des violences sexuelles, et 21% à la fois des violences physiques et sexuelles ; parmi les femmes enceintes ou l’ayant été, 14% ont subi des violences pendant la grossesse ; parmi les femmes qui ont déjà été en union, 60% ont subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles de la part de leur mari actuel ou le plus récent ; parmi les femmes qui ont subi des blessures conjugales dans les 12 derniers mois, 43% ont eu des blessures à la suite des violences ». Ce sont les résultats de l’Enquête Démographique et de la Santé et à indicateurs multiples publiés en 2011, repris par Madame le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, lors de son discours de lancement des activités marquant la 28e édition de la Journée Internationale de la Femme, le 19 février 2013, à Garoua, dans la Région du Nord. Le rappel de ces statistiques était opportun, le thème cette année étant : « Elimination et Prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles ». Un bannière de ralliement national au regard de l’ampleur du problème dans notre pays et dans le monde.

ENTREPRISEs ET DROITS DE L’HOMME : Les médias mis à contribution

Le Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) a procédé le 31 janvier 2013 à Yaoundé, au débriefing annuel des journalistes. La rencontre de cette année est revenue sur les principes et les mécanismes internationaux et nationaux de protection et de promotion des droits de l’Homme au sein et par les entreprises, appelé cadre RUGGIE et le rôle des médias.

Que faire et que prévoit le droit international, lorsque les droits des travailleurs sont violés par une entreprise multinationale?  La question se pose, car aujourd’hui, avec la mondialisation, les activités des entreprises, surtout celles transfrontalières ont des incidences sur les droits de l’Homme. Cette sentence apparemment anodine cache une réalité très sérieuse. C’est en considération de cette importance que le Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), de concert avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés  (CNDHL) a tenu à sensibiliser et informer des journalistes sur le cadre « RUGGIE », du nom éponyme du représentant spécial du Secrétariat général chargé de la question des droits de l’homme John Ruggie, un corpus de principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. C’est la mise en œuvre du cadre de référence « Protéger, respecter et réparer ». Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a adopté le cadre RUGGIE en 2011.Ledit cadre entend  exhorter les Etats à protéger les droits de l’Homme, les entreprises notamment les multinationales à les respecter et aussi à veiller à ce que les personnes victimes des atteintes commises par les entreprises puissent avoir accès à un recours effectif. La présentation du cadre  RUGGIE a été faite par la chargée de programme du CNUDHD- AC,  Mme Dorothée Ndoh Onguene.

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