Editorial N°19

Emilienne N. Soué

Gestion des catastrophes

La rentrée scolaire démarre dans une morosité inhabituelle. Certains élèves ne sont plus sûrs de retrouver le chemin des écoles depuis les inondations qui ont sinistré des milliers de personnes dans l’Extrême-Nord  et le Nord depuis quelques semaines.  Le cercle infernal des catastrophes naturelles  ne s’est pas refermé pour autant.  Et depuis peu, c’est au tour des  Régions de l’Est et  du Nord-Ouest d’être touchées.

Si dans le reste du pays, les écoliers et collégiens ont bien repris le chemin de l’école avec sérénité, d’autres en revanche, ne savent pas s’ils pourront fréquenter cette année. Pire, ils sont déplacés de leurs villages qui ont été engloutis par les inondations, emportant avec eux, leurs écoles et les maisons de leurs parents.

Au cas où l’on ne l’aurait pas remarqué, les catastrophes mettent un point d’honneur à surgir n’importe quand, avec une préférence vicelarde quand on s’y attend le moins.

Mais tout de même,  peut-on dire que, les services chargés de répertorier les zones à risques n’ont pas vu venir ? Qu’à t-on fait des signes avant-coureurs ; notamment la sonnette d’alarme des populations des régions du Nord et de l’Extrême-Nord concernant les digues. Une mission avait pourtant été dépêchée sur le terrain il y a presqu’une décennie.

Certes, l’absence des données météorologiques semble être  l’explication logique pour justifier le manque d’anticipation des pouvoirs publics. L’une des missions régaliennes de l’Etat n’est-elle la sécurisation des zones à risques ? Les réponses à toutes ces questions  de l’heure semblent vaines au regard des dégâts causés par ces catastrophes naturelles qui ont balayé 4 régions de notre pays,  laissant  en rade des milliers de personnes sans abris, déplacées et désormais sans repères, d’autant plus qu’il leur faut recommencer à construire.

Aux antipodes du catastrophisme très intéressé des politiques qui sonnent le tocsin à toute volée, l’heure n’est plus aux débats stériles ; il n’est plus question d’indexer un tel ou un tel, de trouver le bouc émissaire. Il faut une réflexion intégrant tous les experts et autres spécialistes pour juguler les effets néfastes d’une catastrophe de cette envergure, mais aussi penser un comité de suivi dont le rôle sera d’anticiper sur  la survenue des catastrophes tout en veillant sur les zones à risques.

Le Président de la République et Mme Chantal Biya, en effectuant une visite sur les sites sinistrés, du 19 au 22 septembre dernier ont donné le ton de l’attitude que nous devons tous adopter. Des solutions provisoires tels que les dons et autres aides se sont accompagnées d’une annonce forte, à savoir la création d’un fonds de solidarité pour la gestion des catastrophes dans notre pays. C’est déjà un début…

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