Après une enquête de terrain et sur la base de plusieurs indicateurs, l’Organisation Internationale du travail (OIT) a diagnostiqué les lacunes dont souffre le droit camerounais dans sa construction d’un cadre pour le « travail décent ».
Alors que la 130ème édition de la journée internationale du Travail qui vient d’être célébrée sous le thème de la « Responsabilité sociale des entreprises et des syndicats pour le travail décent », la question de la place et de l’effectivité du « travail décent » au Cameroun se pose. Il y a quelques années, précisément en 2012, le Bureau International du Travail (BIT) a dressé un profil national du travail décent du Cameroun. L’objectif du BIT pour cette étude du contexte socioéconomique et juridique du Cameroun sur la dernière décennie (2000-2010) était d’ « évaluer de façon critique et sur la base de sources nationales les progrès réalisés sur le plan du travail décent au Cameroun en favorisant le dialogue social au niveau national ». Les indicateurs utilisés étaient les statistiques et les textes juridiques compilés sur la base de la liste des indicateurs du cadre global du BIT pour la mesure du travail décent. Il est apparu que le droit au Cameroun n’ignore pas le travail décent, mais des efforts restent à faire.