La gouvernance est au centre des activités humaines, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales. Le terme, déjà usité au Moyen Âge, ressurgit en 1947 avec le mathématicien Norbert Wiener qui introduit le terme cybernétique (art de gouverner), qui suppose, dans la science de gouverner, le processus de feed-back, la capacité du gouvernant à réagir par rapport aux effets ressentis chez les gouvernés. On le retrouve dans les années 1970 dans le contexte de l’entreprise avec l’expression gouvernance d’entreprise. La pensée politique emprunte ensuite au management d’entreprise la notion de gouvernance. La gouvernance est alors une nouvelle vision de la gestion de la chose publique comme l’affirme le Dr Claude-Ernest Kiamba, directeur du Master Gouvernance et Action publique à l’université catholique d’Afrique centrale. Une nouvelle façon de penser le politique. « La gouvernance apparaît comme la référence obligée dans l’élaboration des politiques de développement » souligne le coordonnateur du Programme National de Gouvernance, le Pr. Dieudonné Oyono. Ce Programme est une des boussoles gouvernementale pour l’atteinte des objectifs faisant du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035 ; elle s’exprime dans la décentralisation, la régulation, le partenariat public-privé, l’intégration de la société civile, le respect des droits de l’homme, une justice indépendante et l’existence des observatoires de gouvernance. La gouvernance suppose aussi le contrôle et à cet effet, les comptables publics doivent justifier leur gestion auprès de la Chambre des comptes. Son président, M. Marc Ateba Ombala nous fait pénétrer dans les arcanes de cette juridiction financière de la Cour suprême.
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