14 trafiquants écopent d’une peine de 18 ans de prison
Suite au non-respect de la loi faunique, une série d’arrestations a été recensée au mois d’août dernier dans la sous-région Afrique centrale.
En effet, 14 personnes reconnues coupables de crime contre la faune écopent d’une peine de 18 ans de prison, infligée par les juges de la sous- région Afrique centrale.
Au Cameroun, les nommés Patrick Tedemnou et Bouba Michel, traqués il y a quelque temps déjà par les autorités du Haut-Nkam dans la région de l’Ouest, ont été arrêtés en flagrant délit de vente de peau de léopard. Cet animal étant une espèce protégée, ils ont été traduits immédiatement devant les Tribunaux de Première Instance de Bafang, où ils écopent respectivement d’une peine d’un an d’emprisonnement.
Deux jours plus tard, ce fut le tour du Tribunal de Première Instance de Bengbis dans le départerment du Dja et Lobo, région du Sud, de condamner six trafiquants. Arrêtés au mois d’avril pour avoir tué un éléphant dans la réserve du DJA, les six compères écopent d’une peine d’un an de prison assortie d’une amende de 5 millions chacun.
Ces cas illustrent clairement les sanctions pénales adoptées selon le modèle d’application de la loi faunique, lancée en 2003 par le ministère camerounais desForêts et de la Faune. L’objectif visé est de traquer et punir tous ceux qui encouragent le commerce illégal des espèces fauniques sauvages menacées d’extinction. Modèle présentement répliqué dans d’autres pays de la sous-région Afrique centrale, à l’instar du Congo Brazzaville où eut lieu l’arrestation d’un Chinois à l’aéroport de Maya Maya pour détention illégale de nombreuses sculptures d’ivoire.
Cette lutte est entre autre soutenue par des structures telles que : le PALF (Projet d’Application de la Loi Faunique), les alliances internationales, la CITES (Convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), et la mission de ICCWC (Consortion International de lutte contre le Crime Faunique). Ces deux organisations travaillent ensemble pour améliorer l’application de la loi faunique, afin de sécuriser et assurer à long terme, une survie aux populations fauniques de la sous- région Afrique Centrale. Il faut retenir qu’une récente réunion de la CITES tenue du 15 au 19 août 2011 à Genève en Suisse a abouti à la création d’un plan d’action pour l’éléphant Et comme le souligne Naftali Honig, coordonnateur du PALF «…nous sommes engagés à aider le gouvernement congolais à faire passer le message de tolérance zéro aux trafiquants d’ivoire».
Les sanctions prises traduisent l’engagement des gouvernements de ladite région à protéger et à assurer la survie de la faune.
Eric Kaba Tah.
Media and External Relations Dept.
The Last Great Ape Org.
LAGA – Cameroon