Dr. Sadjo Ousmanou: « Le Coja accueille chaque année, entre 100 et 120 participants venant de 12 à 15 pays »

A la faveur de la 8ème édition du Congrès africain des juristes d’affaires (Coja), le président du Centre africain pour le droit et le développement (Cadev) revient sur les contours de cet évènement qui ambitionne de réunir les juristes africains de manière transversale.

Bonjour, M. le président, Qu’est-ce que le COJA ? Et quelles sont les motivations qui ont présidé à sa mise sur pied ?
L’idée du congrès devant regrouper les juristes d’affaires en Afrique est née d’un constat simple et indiscuté. Tous les corps de métiers juridiques fonctionnent au sein de corps formels. Tel est le cas des avocats, des notaires, des huissiers  et de fait, vous verrez que chaque fois, il y a des regroupements qui rassemblent les experts juristes par catégories. Je peux citer  l’université des notaires ou encore d’autres rencontres qui regroupent les huissiers. Mais, il n’y avait pas une rencontre qui regroupe ces experts de catégories différentes en même temps.

Pouvez-vous nous présenter  l’ambition du Coja 2015 ?
Le Congrès Africain des Juristes (Coja) 2015 est le  8ème  depuis la mise en place du Centre africain pour le droit et le développement (Cadev) à la fin de l’année 2007. Il va se  dérouler du 29 au 31 juillet 2015 au Mont Fébé Hôtel de Yaoundé autour d’importants experts juristes et sur le thème «  L’entreprise et le contrat » et le sous-thème qui sera axé sur le passage de la structuration à l’opérationnalisation. Mais, pour mieux comprendre, le Coja, il faut comprendre le Cadev et l’esprit qui l’anime. Vous devez savoir que le Cadev est une organisation juridique par l'Afrique et pour l'Afrique. Le Cadev est une organisation associative d’envergure panafricaine spécialisée dans le plaidoyer pour la prise en compte du droit comme instrument de développement économique et social des Etats, le développement de la fonction juridique en entreprise, l’accompagnement des acteurs publics et privés à travers le renforcement des capacités opérationnelles et la sécurisation juridictionnelle des relations contractuelles. C’est donc à ce titre qu’il faut noter que le Coja est une rencontre pratique avec beaucoup d’ateliers. Nous mettons moins l’accent sur les exposés théoriques des experts et plus sur des échanges.
Est-ce qu’on peut avoir une idée des différents participants et partenaires ainsi que les conditions d’accès à cette édition ?
Il faut dire que le Coja est une rencontre payante. Nous n’avons pas de sources de financement externe. Dès lors, il faut  juste préciser que le Coja accueille chaque année, entre 100 et 120 participants venant de 12 à 15 pays, à tout le moins. La plupart d’entre eux viennent des 17  Etats membres de l’Ohada, mais aussi des pays tel que Madagascar. Les participants viennent de partout. Ils ne viennent pas d’un espace géographique donné. Vous savez, d’année en année, il y a eu des participants venant même des Comores et de France, donc des pays qui sont extérieurs à l’espace Ohada comme cela a été au lancement du Coja.

Le Coja est à sa huitième édition, quels bilans et perspectives?

L’un des impacts du Coja depuis 7 ans, est qu’il se créé une sorte d’esprit de coopération entre les participants  juristes de différents Etats. Nous avons remarqué que beaucoup de  juristes ont commencé à travailler entre eux. Nous avons vu des avocats étrangers avoir des partenariats avec des avocats camerounais. Dans le même sens, nous avons vu des avocats congolais avoir des partenariats avec des avocats ivoiriens. Et cela est d’autant plus visible et important, quand vous voyez qu’en ce qui concerne la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (Ccja) qui se trouve à Abidjan, les parties doivent élire domicile auprès d’un avocat de la place. Pour finir, les perspectives du Coja sont nombreuses. Nous envisageons par exemple de sortir de l’espace de l’Ohada, et envisageons de nous rendre dans un an ou deux au Maroc. A défaut, nous irons avec le Coja en Afrique de l’Est.

Propos recueillis par Willy Zogo

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