Cinquantenaire l’ESSTIC : 50 ans d'excellence et d'innovation

Cinquantenaire l’ESSTIC : 50 ans d'excellence et d'innovation

L'Ecole Supérieure des Sciences et des Techniques de l'Information et de la Communication (ESSTIC) vient d'être célébrée pour ses cinquante ans d'existence.  Tout a été mis en œuvre par les organisateurs pour ériger un mémorial du journalisme dont cette institution en est le garant.

Plusieurs activités ont accompagné les commémorations du cinquantenaire de l'Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication (ESSTIC) dont les préparatifs ont été lancés par le ministre de l'Enseignement Supérieur et Chancelier des ordres académiques, le professeur Jacques Fame Ndongo, le 10 mai 2023 à l'amphithéâtre Hervé Bourges au sein de l'Institution sise à l'Université de Ngoaekelle.

Pendant quelques semaines, vernissage photos, expositions, forums, colloques, et bien d'autres, ont permis de revisiter le beau parcours de cette école prestigieuse du journalisme créée il y a 53 ans.

En ce 18 octobre 2023, le Palais des Congrès de Yaoundé, trônant sur la colline Nyada, l'une des sept que compte la ville de Yaoundé, connaît une effervescence inhabituelle ; les hommes et les femmes des médias trépignent d'impatience. La salle prévue pour les cérémonies protocolaires se remplit à mesure que les invités arrivent. Il faut dire que la cérémonie connaît un retard. Il est plus de 11 heures. La cérémonie devait commencer à 10 heures. Le ballet incessant d'entrées et de sorties des organisateurs commencent à inquiéter. Des problèmes de dernières minutes ?

Ces inquiétudes et interrogations seront rapidement dissipées quand la chorale de l'ESSTIC, Asmac Voice, chargée de l'exécution de l'hymne nationale et de celui du cinquantenaire, monte sur l'estrade, devant un parterre d'invités spéciaux et prestigieux.

L'on pouvait alors à cet effet, noter la présence des ministres de la Communication du Tchad et de la République centrafricaine, le Secrétaire général du ministère de la Communication du Gabon, invités spéciaux du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, des ministres camerounais, le corps diplomatique, des hauts commis de l'Etat et autres cadres des administrations publiques et privées, des journalistes et autres hommes et femmes des médias bien connus. Ils y avaient aussi, des cadres du ministère de la Communication venus très nombreux représenter leur administration. Plusieurs d'entre eux sont des journalistes formés par l'ESSTIC. Leur présence dans la salle est un signe précurseur de l'arrivée imminente de leur patron, le ministre René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication, représentant personnel du président de la République, parrain des célébrations du cinquantenaire de l'ESSTIC. L'on ne saurait fermer ce catalogue d'invités, sans mentionner la présence massive des étudiants de l'Ecole Supérieure des Sciences et des Technique de l'Information et de la Communication.

Hommage spécial au président de la République

Il est de près de 13 heures quand le représentant du président de la République fait son entrée. La cérémonie protocolaire peut alors débuter avec l'exécution, au son du balafon, de l'hymne national par la chorale Asmac Voice qui est restée en faction quelques temps. La cérémonie protocolaire s'est déclinée en quatre temps: un hommage spécial en images a été rendu au président de la République, sous une salve d'applaudissements, le Bouquet culturel, reflétant les quatre grandes aires culturelles du Cameroun, sous la houlette de l'ancien journaliste de la Crtv, et désormais traditionaliste, François Bingono Bingono; la projection d'un documentaire retraçant 50 ans d'existence de l'Esstic et des Photos et des témoignages pour évoquer le beau parcours de cette institution qui fait partie des plus beaux fleurons de la patrie.

Le temps réservé à la parole a débuté avec le mot de bienvenue du directeur de l'ESSTIC, le professeur François Marc Modzom. « Marquer un temps d'arrêt pour nous remémorer ces années. Un petit temps d'arrêt pour admirer l'œuvre accomplie et célébrer l'excellence. Un temps d'arrêt pour questionner la pratique de la communication dans un environnement technologique en mouvement », dira le tout nouveau directeur de l'Esstic et ancien étudiant de l'ESSTI. Suivra alors le témoignage d'un ancien étudiant en la personne du ministre de la Fonction publique, Joseph Le, qui n'a eu de cesse de rendre hommage à cette institution qui a engendré les hauts commis de l'Etat du Cameroun, comme d'ailleurs, à l'instar des ministres tchadien et centrafricain de la communication, tous deux des invités spéciaux du ministre camerounais de la Communication. L'occasion était fort bien choisie pour de grandes annonces, tels les projets de construction d'un nouvel édifice pour l'ESSTIC à Soa (Yaoundé II) et de création d'une fondation de l'ESSTIC qui portera le nom de l'un de ses trois premiers directeurs.

L'allocution du recteur de l'université de Soa Yaoundé II, le professeur Adolphe Minkoa She, est venue confirmer les annonces du ministre Joseph Le, sur la mise à disposition d'un terrain de 10 hectares pour la construction de l'ESSETIC, désormais à l'étroit à l'université de Ngoa Ekelle (Yaoundé I).

Prenant la parole à son tour, le secrétaire général du ministère de la Communication, Félix Zogo, a exposé sur le thème : le renouveau  communicationnel au service de la paix », une leçon magistrale axée sur des alternatives aux discours haineux dans les réseaux sociaux et dans la presse, toutes choses qui contribuent à préserver la paix et le vivre-ensemble dans notre pays. Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement Supérieur, quant à lui, avait transmis le message de fierté du ministre Fame Ndongo pour le cinquantenaire de l'institution dont il a contribué au rayonnement, faisant ainsi place à la cérémonie de remise des médailles à 8 récipiendaires de l'université de Yaoundé II : deux médailles de commandeurs de l'ordre national de la valeur, trois médailles des officiers de l'ordre national de la valeur et trois médailles des chevaliers de l'ordre national de la valeur

L'Esstic, un incubateur de propulsion de l'Afrique dans la modernité

Pour clore cette troisième articulation, le discours très attendu du ministre de la communication, René Emmanuel Sadi, représentant personnel du président de la République, parrain des célébrations du cinquantenaire de l'ESSTIC. René Emmanuel Sadi a rendu hommage aux diplômés de l'institution depuis sa création, et dont les « compétences et le savoir-faire contribuent au développement de nos états », tout en rappelant qu'aujourd'hui, des défis majeurs s'imposent à L'ESSTIC, à l'ère de la digitalisation devenue incontournable : « la société digitale qui s’annonce n'attendra pas les retardataires. Certes, elle contient des vertus, mais aussi des revers », a-t-il relevé. Le Mincom va également pourfendre les pratiques qui écornent l'image de la profession : la propagation de fausses nouvelles, le défaut de recoupement des informations, l'absence de critique des sources, ainsi que la manipulation et l'instrumentalisation qui mettent à mal la pratique saine du journalisme. « les reflexes professionnels doivent habiter tous les diplômes », a-t-il conseillé pour clore le chapitre des tares observées dans la pratique du métier. Le vœu de René Emmanuel Sadi est de voir l'ESSTIC devenir, 50 ans après, « Un incubateur de propulsion de l'Afrique dans la modernité. »

Après la cérémonie protocolaire, René Emmanuel Sadi a procédé à la coupure du ruban du village du cinquantenaire où plusieurs organisations et entreprises étaient en vitrine, comme le Port autonome de Douala, l'Agence de Promotion de l'Investissement (API), le ministère de la Communication, les universités d'Etat, des institutions académiques privées, pour ne citer que celles-là.

Les festivités du cinquantenaire qui se sont tenus du 18 au 20 octobre 2023, ont été émaillées de colloques et ateliers dont le thème générique était: « Le Renouveau communicationnel, une dynamique sociale au service du progrès et de la paix, piliers de la politique du président »,thème sous le prisme duquel, plusieurs universitaires et experts en communication ont pu porter leurs réflexions: le renouveau communicationnel au service de la paix, l'état de droit au Cameroun, la loi de 1990 sur la communication sociale, 30 ans d'évolution du journalisme et de la communication , Média et Régulation sociale au Cameroun etc..

En creux, des réflexions axées sur les prochains défis de l'institution en restructuration constante.

Nadine Eyikè

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