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Les recours en annulation du scrutin du 09 ont été examinés hier, au cour d’une audience solennelle à la Cour suprême.
Si l’ambiance était calme depuis que la bibliothèque de la Cour suprême était occupée par la Commission nationale de recensement des votes, l’atmosphère est montée d’un cran hier, 19 octobre 2011, jour de l’audience publique des recours en annulation déposés par 10 partis d’opposition.
La salle d’audience est revêtue de nouvelles couleurs, en témoignent les techniciens des travaux publiques qui s’affairaient encore dans tous les sens. Il est difficile de ne pas noter le déferlement de l’armée et des forces de sécurité publique.
A 9h30, la Cour suprême grouillait déjà de monde venu prendre part à l’audience publique des recours post-électoraux. Ici, pouvait-on voir les membres de la Cour suprême, certains responsables de partis ayant introduit des recours en annulation partielle ou totale de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011, ainsi que les représentants des parties mises en cause, entres autres, le RDPC, ELECAM, et l’Etat du Cameroun. Sans oublier les observateurs nationaux et internationaux, les journalistes venus couvrir l’événement.
Vingt affaires étaient inscrites sur le rôle. De tous ces cas, aucun n’a pu avoir une suite favorable après examen minutieux. C’est ainsi que quinze affaires seulement ont été reçues en la forme, non justifiées au fond et par conséquent rejetées ; alors que les cinq autres ont été purement et simplement déclarées irrecevables.
Du côté des plaignants, c’est la désolation totale, tant il est vrai qu’avant même l’examen des recours proprement dits, des invitations à assister à la cérémonie de publication officielle de publication des résultats du vote du 09 octobre 2011, ont été remises à certains présidents de partis politique.
La date prévue pour la cérémonie étant fixée au 21 octobre 2011 à 11 heures. Une démarche critiquée par les partis d’oppositions présents à l’audience. Pour certains, comme Muna Acho Bernard de l’AFP, cette audience n’avait plus lieu de siéger. D’autres, à l’instar d’Annicet Ekane du Manidem, exprimaient leur mécontentement sur la justice camerounaise.
Le plus surprenant est qu’un candidat d’opposition ait révélé que le RDPC n’est pas un parti légalement constitué. Ses fondateurs ont oublié ou presqu’omis de changer les documents de l’UNC (Union Nationale Camerounaise), le parti dont il est l’excroissance.
Olivier Calvin Eyenga