Editorial Le Droit N° 039

Par Emilienne N. Soué

Politique pénale : Et si la prison n’était pas toujours la solution?

De tout temps, la prison a eu pour vocation de punir délinquants et criminels, et d’en protéger la société et, en théorie, de conduire les coupables à s’amender. L'incarcération est ainsi devenue, au Cameroun, l'unique réponse pénale, ou presque, pour tous les délinquants. Les mutations induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), couplées avec la mobilité des individus, ont drainé avec elles de nouveaux délits et crimes à l’instar du terrorisme. Au Cameroun, le phénomène du djihadisme transnational a amené  les pouvoirs publics à pousser la politique répressive aussi loin que possible : la loi antiterrorisme seule a accru la sévérité de la politique pénale, jusqu’à la sentence de la peine de mort: “La promulgation de la loi antiterrorisme était une ardente nécessité dans un pays victime d’attaques terroristes dont le nombre, l’intensité et l’ampleur vont croissants”, confiait alors le professeur James Mouangue Kobila,vice-président du Cndhl, dans une interview accordée au journal le Droit, dans édition de janvier-Février 2015. Une loi qui, si elle était appliquée en l’état, remplirait les prisons camerounaises de membres de la secte Boko haram. Le Cameroun étant  donc en proie au problème de surpopulation carcérale, dans des conditions souvent lamentables. Celle-ci est plus nombreuse que jamais (4500 personnes incarcérées, pour 1500 places dans la prison de Kondengui par exemples). Pis, le risque de récidive est nettement plus élevé chez les petits délinquants, exposés à des séjours fréquents derrière les barreaux. Les récidivistes sont plutôt les condamnés pour les délits les moins graves. Enfin, la prison coûte beaucoup plus cher à l’Etat que les peines alternatives.

Jeanne Chauvin : Première femme à plaider en France

Jeanne Chauvin est une avocate française née à Jargeau dans le département français du Loiret le 22 avril 1862 et morte le 7 septembre 1926 à Provins dans le département français de Seine-et-Marne.

Elle est notamment célèbre pour avoir été la première femme à plaider en France, en 1907.

Fille de notaire, orpheline à 16 ans, brillante élève, elle réussit deux baccalauréats-Lettres et Sciences,- deux licences - Droit et Philosophie - et est reçue docteure en Droit. Elle est la deuxième femme de France à obtenir une licence de droit en 1890 et la première Française à soutenir son doctorat en Droit en 1892, qu'elle consacre à l’Étude historique des professions accessibles aux femmes et où elle affirme que c'est notamment sous l'influence de la Bible et du catholicisme qu'a été introduite et consolidée l'inégalité juridique entre les hommes et les femmes. Elle y revendique pour la femme l'égalité tant dans son éducation que dans l'accession à toutes les professions, aussi bien privées que publiques.

Ape: Raymond Ebalé autopsie l’erreur camerounaise

Dans deux livres aussi scientifiques que pratiques, le docteur Raymond Ebalé dissèque les Accords de Partenariat Economique entre l’Union européenne et les ACP, en braquant le grand bout de la lorgnette sur les cas de l’Afrique Centrale et surtout du Cameroun. Un raté selon l’auteur…

Le premier livre s’intitule « Comprendre les APE ente l’Union européenne et les pays ACP » et le second porte le titre « Les APE entre l’Union européenne et les pays ACP. Etude de cas de l’Afrique centrale et du Cameroun ». Au plan de la chronologie et du volume, ces deux nouveaux livres sont un tout qui se complète. Le premier est une mise en bouche pour mieux goûter au second. Les deux sont parus respectivement en 2015 et 2016 aux éditions L’Harmattan Paris.

L’Harmattan, maison d’édition coutumière du docteur et essayiste Raymond Ebalé n’a pas dérogé à ce qu’il convient de nommer tradition. La nouvelle production du spécialiste de l’histoire économique a été rangée dans la catégorie « Etudes africaines » et rubriqué dans la « Série Economies africaines ». Mais la question qui mérite d’être posée est de savoir que bien encore apporter Raymond Ebalé à l’analyse des contours et détours de la signature de l’Accord de Cotonou en juin 2000, au travers de laquelle « les relations commerciales entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) entrèrent dans une phase nouvelle marquée notamment par la fin des préférences non réciproques offertes par l’Europe dans le cadre des Conventions de Lomé » tel que cela se donne à lire sur l’un des pages de papier glacé de sa nouvelle création intellectuelle ?

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