LIVRE : LE DROIT D’AUTEUR AU PEIGNE FIN

Le journaliste Justin Blaise Akono vient de publier aux éditions Scènes d’Ebène, un livre intitulé « Cameroun : qui a étranglé le droit d’auteur ? ».

Dans une interview accordée à la Revue des deux mondes de février 2014, l’écrivain français Philipe Labro  déplore un fait à noter : on oublie trop vite que Balzac ou Stendhal étaient journalistes ; le journaliste est quelqu’un qui va  dans la société et dans son époque… et s’efforce de reproduire ce qu’il observe. Mais comme l’article ne suffit pas avec ses contraintes journalistiques, il arrive au journaliste de choisir un autre espace, celui du livre. C’est cet espace que Justin Blaise Akono, journaliste, grand reporter au quotidien Mutations et fondateur de la cyberpresse, www.campresse.com, vient de choisir.

Le livre se déploie à la suite d’une préface de Me Claude Assira, enseignant de droit et Avocat de renom, qui avise que l’auteur promène le lecteur à travers les méandres et les vicissitudes de la vie des artistes camerounais vraisemblablement et inextricablement condamnés à l’errance, alors que leur art doit permettre à une société de s’adoucir.

INTERVIEW JUSTIN BLAISE AKONO

« C’est l’argent qui fait perdre la raison aux acteurs ».

Le  journaliste et essayiste Justin Blaise Akono vient de commettre un livre intitulé « Qui a étranglé le droit d’auteur au Cameroun » ? Cet ouvrage qui a été édité à compte d’auteur ne fait aucun parti pris. Au cours de cet entretien, le grand reporter de Mutations dit tout.

Qu’est ce qui vous a motivé à rédiger et à produire ce livre ?

Depuis le début de ma carrière de journaliste il y a plus de dix ans, j’ai énormément travaillé sur le domaine de la culture. Je me suis demandé ce que je pouvais laisser, si je quittais le métier de journaliste. De fait, les articles que le journaliste produit sont fugaces. Ma première idée était de travailler sur la communication audiovisuelle au Cameroun, 14 ans après le décret du 03 avril 2000 qui est venu consacrer la libéralisation. La question est de savoir, 14 ans après est-ce que le secteur a vraiment été libéralisé ? Mais, pendant que je me penche sur ce livre-là, il y a un évènement qui se produit en mai 2008.  Les artistes que je côtoie vivent une situation exceptionnelle, c'est-à-dire que le PCA [Président du Conseil d’Administration] de l’une des sociétés de gestion du droit d’auteur est arrêté. Il s’agit de Sam Mbendé. En fait, avant lui, la gestion du droit d’auteur a toujours connu des problèmes. Les PCA ont toujours été accusés d’avoir « volé »des biens sociaux mais jamais, ils n’ont été inquiétés. Avec l’arrestation de M. Mbendé, on sent qu’il y a quand même une sorte de déclic, un vrai électrochoc. Je me dis que cela peut être le début d’une histoire. On se rend compte que cette arrestation implique plusieurs conséquences.

NOTE DE LECTURE: Les hypothèques expliquées par une praticienne

Dans sa dernière publication, la présidente du Tribunal  de Grande Instance de la Mezam à Bamenda, Mme Justice Anne Afong se livre à un dénouement des problèmes pratiques liés aux sûretés hypothécaires. Le rendu est un véritable donner-à- comprendre…

L’auteure elle-même se veut modeste vis-à-vis de son dernier né, « cette publication est un guide », explique t-elle. De fait, son dernier ouvrage qui est rubriqué comme un « guide pratique d’application du droit OHADA » se présente sous le titre : « Les hypothèques à la lumière de l’Acte Uniforme sur le droit des sûretés ».
En bonne juriste, Mme Afong part des généralités sur les hypothèques. Elle s’appuie au premier chef sur la définition que l’Acte Uniforme OHADA fait des hypothèques.Ces dernières renvoient à l'affectation d'un immeuble déterminé ou déterminable appartenant au constituant en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures à condition qu'elles soient déterminées ou déterminables.
Elle ne manque par ailleurs de souligner que l’hypothèque peut être  légale, conventionnelle ou judiciaire.
Sur les généralités autour des hypothèques, le guide se présente par la suite comme une réflexion au service du praticien en proie à des difficultés pratiques. C’est dans ce sens que les notions de créances déterminables, d’hypothèque d’immeubles non immatriculés, d’hypothèque provisoire et définitive sont étudiées.

POINT DE PRESSE: l’APE Cameroun/UE enjeux et défis

C’est autour de l’épineuse question des APE que le Dr. Raymond  Ebale, président de l’Association pour la Sensibilisation sur les Accords ACP-UE  (ASAC), donnait un point de presse, le 12 novembre dernier à la Fondation Tandeng Muna. Le prétexte, la décision en juillet 2013, par le chef de l’Etat camerounais,  de ratifier  l’accord avec l’Union Européenne, dans un contexte marqué par le statut quo des négociations, malgré l’échéance butoir de la fin des Accords de Cotonou, fixée à décembre 2013.

Il était question pour le Dr. Ebale, très au fait des questions des Accords de partenariat Economique UE/ACP, de sensibiliser les médias et l’opinion nationale sur l’impact de ratification par le Cameroun des APE sur l’économie. Quels sont les enjeux  et les défis  à relever.  « Avec deux livres en gestation sur les questions des Accords de partenariat Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et Union Européenne, l’ASAC veut mener un travail d’information et de sensibilisation, pour briser le silence des autorités, malgré le cahier de charge sur la sensibilisation qu’ils ont élaboré, attirer l’attention des parlementaires », explique le Dr. Raymond Ebalé.
En guise de rappel, l’historien est revenu sur la génése  des APE entre l’UE/ACP. L’on a alors appris que, c’est en novembre 2007 que le Cameroun paraphe l’APE d’étape et la signature suivra en janvier 2009. Janvier 2009-Septembre 2011 : c’est le statut quo,  les négociations ayant achoppé  en premier lieu, du fait du blocage en Afrique centrale : 8 pays d’Afrique centrale devaient signer les APE, seul le Cameroun aura franchi le pas et en second lieu, la demande de report du gouvernement camerounais. Conscient du statut quo, l’UE adopte en septembre 2011, la proposition d’amendement du règlement d’accès au marché (RAM) 1528 arrêté en décembre 2007 et qui donnait l’accès libre au marché européen à tous les pays ACP ayant paraphé ou signé un APE.
Septembre 2011-Juillet 2013 :  c’est l’attitude d’attentisme du gouvernement camerounais sur fond de pression et de menaces de l’UE.

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