Elections municipales et législatives 2013 : ELECAM, entre bilan et concertation

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Un forum de concertation s’est tenu le 11 juillet 2013 au palais des Congrès de Yaoundé, entre Elecam et les parties prenantes aux futures élections municipales et législatives.

Si Elections Cameroon (Elecam), organe en charge des élections au Cameroun, se veut être une institution indépendante, il ne désire pas pour autant gérer le processus électoral en vase clos. C’est sommairement l’économie et le sens de la quatrième concertation nationale que l’organe a entrepris le 11juillet 2013, en pleine préparation des élections municipales et législatives. Cette année, le thème de la concertation portait sur l’« évaluation de la refonte biométrique des listes électorales et préparation des élections législatives et municipales ». De l’autre côté de la table de concertation, l’ensemble des acteurs et parties prenantes au processus électoral. Parmi ces acteurs qui ont été décrits par le président  d’Elecam, Dr Samuel Fonkam Azu’u comme « principaux partenaires du processus électoral et référendaire », l’on notait la présence   de l’administration représentée par le ministère de l’Administration Territoriale et de la décentralisation (Minatd), celui de la Justice (Minjustice), les partis politiques et les représentants de la société civile.

La concertation : une obligation légale

La concertation entre Elecam et les autres acteurs du processus électoral est avant tout « un cadre légal de dialogue permettant le débat constructif entre tous les acteurs, en vue d’un consensus national sur les modalités d’organisation des élections », a reconnu le Dr Samuel Fonkam Azu’u. En effet, l’article 11 de la  loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral exige dans son alinéa 2 que : « le Conseil Electoral organise des concertations avec l'Administration, la Justice, les partis politiques et la société civile, dans le cadre de la gestion du processus électoral». Selon le président de l’organe des élections, cette concertation avait pour objectif de permettre une réflexion d’ensemble sur l’amélioration constante du système électoral camerounais. Il était également question de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière électorale et de divulguer, d’échanger sur les textes et lois relatifs aux élections afin que tous les acteurs s’en imprègnent Mais, dans le cas précis des élections des conseillers municipaux et des députés arrêtées le lundi 30 septembre 2013 prochain, cette concertation avait pour propos de : « privilégier la recherche du consensus autour de questions sensibles notamment à travers une explication circonstanciée et une information sur les modalités précises  de ce double scrutin, ainsi qu’entente  sur le comportement  des acteurs avant , pendant et après le scrutin », a décliné le président Fonkam Azu’u.

Un petit bilan

Cette concertation a, avant toute chose été une occasion pour l’organe des élections et les autres acteurs, en particulier les partis politiques, d’établir un rapide bilan de la gestion des élections sénatoriales du 14 avril 2013 et de l’état des inscriptions biométriques sur les listes électorales.  Dans ce sens, le directeur général des élections d’Elecam, Mohaman Taminou Sani, a déclaré que jusque là,  « 2,4 millions de cartes biométriques ont déjà été retirées sur les 4,9 millions de cartes acheminées vers les représentations d’Elecam. ». Il a  également ajouté : « nous sommes en train de nous atteler à la consolidation du fichier électoral. Nous procédons à un toilettage. Aujourd’hui 104.330 doublons ont été repérés, ce qui a ramené le nombre d’inscrits aux listes à 5,41506 millions ». Le directeur général  des élections s’est par ailleurs félicité de certaines décisions de la Cour Suprême du Cameroun siégeant comme Conseil Constitutionnel, dans le cadre des contentieux pré et post- électoraux  des sénatoriales passées. Il est notamment revenu sur la condition de la nationalité camerounaise des candidats et sur la question de genre au sein des listes des partis. Il a ainsi souligné une décision de la Cour qui confirmait le rejet d’une liste du fait qu’aucun des candidats titulaires n’était une femme, malgré la présence des femmes candidates suppléantes. Depuis les élections présidentielles de 2011, l’instauration de la biométrie dans le processus d’inscription sur les listes électorales et les élections sénatoriales d’avril 2013, Elecam rencontre les autres acteurs pour se donner une meilleure perception aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun. Malgré, cette expérience de quelques années déjà acquise, les élections du 30 septembre 2013 qui se préparent, ne restent pas moins un nouveau défi, d’autant qu’il s’agit d’un double scrutin.

Willy S. Zogo

Marius Nguimbous
Marius Nguimbous

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