Pr. Albert MBIDA: Droit de la Communication

" L'exercice de la liberté de la presse doit tenir compte des libertés fondamentales "

Pr. Albert MBIDA enseignant à l'ESSTIC et Inspecteur général au ministère de la Communication  éclaire l'opinion sur l'usage du  droit de réponse.

Un droit de réponse ; qu'est ce que c'est ?

C'est un droit accordé de façon exceptionnelle par l'article 53 de la loi 1990 en ce qui concerne la presse écrite et par l'article 56 pour ce qui est de l'audiovisuel. C'est un  droit reconnu à des individus ou groupement d'individus de s'exprimer dans un organe de communication, de faire connaître leurs explications en réaction à certaines informations qui ont été diffusées antérieurement. L'article 53 impose  au directeur de publication de diffuser gratuitement dans les 48 heures, la réponse de toute personne physique ou morale citée nominativement ou implicitement désignée dans un article.

Guy Roger Eba'a: L'amphi populaire

Des émissions de vulgarisation du droit investissent  le champ médiatique. La Crtv  peut se prévaloir d'une chronique judiciaire au poste national et de l'émission Le point du droit réalisées par Guy Roger Eba’a.

"C'est à cause de l'absence du droit dans les médias que j'ai conçu ces émissions. Je voulais également valoriser le droit et tous les acteurs du droit " affirme Guy Roger Eba’a, journaliste à la Crtv et présentateur d'une chronique judiciaire à la radio et de l'émission " Le point de droit ", à la Crtv TV.


En effet, les auditeurs peuvent écouter sa chronique hebdomadaire le mardi matin entre 8h45  et 9h et le point du droit version radio tous les lundis de 17h30 à 18h, sa version Télé, un samedi sur deux entre 12h 30 et 13h. Ces émissions se fondent généralement sur des échanges et le choix des sujets est subordonné à l'intérêt  et aux attentes du public.  C'est ainsi qu'il met l'accent sur les problèmes en matières civiles  (divorces, séparation de corps) et en matière pénale (la chronique sur les problèmes de sorcellerie en justice  a suscité de nombreuses réactions de la part de l'auditoire). Le public aime aussi avoir des éclairages sur certains points de droit, sur les procédures juridiques et judiciaires. L'auditeur pourra donc s'approprier au travers de ces émissions des notions telles que la vente aux enchères avec les éclairages d'un commissaire-priseur invité sur le plateau.

Ces émissions offrent une large tribune aux professionnels  et aux experts en droit avec une option pour les praticiens du droit. Car, affirme le journaliste, " Je les invite à s'appuyer sur des cas concrets. Ce dont le public a besoin, c'est moins la philosophie ou de la rhétorique du droit qu'une réponse à un problème ponctuel auquel il fait face".

Mais pour décoloniser l'information, le journaliste sort du droit pur pour traiter des sujets d'actualité y relatifs. Tel le sujet sur la crise financière ayant pour thème " Du droit au développement au droit à nous développer ". Les chroniques de Guy Roger apportent des pistes de réflexions au public. Les émissions sont généralement interactives ; le public réagit par écrit. Quelquefois, des cas susceptibles de faire l'objet d'une émission lui sont soumis. Il lui arrive aussi d'orienter les auditeurs vers les auxiliaires de justice.

Répondre aux nombreuses sollicitations des auditeurs demande une grande maîtrise de son sujet. Guy Roger passe pour être une référence en matière de Droit. Et pourtant, l'homme n'est pas juriste de formation. " Nanti d'un Baccalauréat, Guy Roger travaille comme greffier adjoint au Tribunal de Grande Instance du Wouri à Douala. La soif d'apprendre et de comprendre les arcanes de son métier l'amène à devenir un collaborateur indispensable et apprécié des juges. Sur les conseils des différents présidents qui estiment que " rester au greffe, c'est du gâchis ". Fort de leurs conseils, Guy Roger fera le concours de l'ESSTI pour devenir journaliste. Son passage au greffe lui a donné une culture juridique qu'il a étoffée par sa soif d'apprendre. Et sa plus grande satisfaction en matière de droit international est le livre qu'il a commis récemment sur le règlement du différend entre le Cameroun et le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi.

Emilienne N. Soué

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